Trois-legendes-MILLET

 96 pages, Pierre Guillaume de Roux

 

Richard millet pour la nouvelle, "la louve", s'est inspiré de la vie du violonaire Rempart que lui a narrée la petite fille de Joseph Broussouloux, dit "Baptiste Rempart de Meymac".

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"Il naquit le 29 décembre 1868 à Meymac (19). En réalité, il s'appelait Joseph Broussouloux. Curieuse coïncidence qui l'amènera à la musique : un jour, un talentueux musicien polonais qui, par sa femme, est apparenté à la famille Broussouloux, fait étape dans cette famille. Il porte avec lui un violon qu'ilpose négligemment sur une table…

       Malgré ses multiples intempérances, sa femme et sa famille l'entourent d'affection. Il en aura besoin. Sa fille, Marguerite, qui comme lui, possède une magnifique voix aura le privilège de chanter en l'église de Meymac pour une messe à la mémoire des héros de la guerre de 1914-1918. Encore jeune, le beau, le grand Rempart va devenir un homme fini, usé. Sa femme ne pourra empêcher  qu'il détruise une partie de sa collection de violons quand il sent venir les troubles de la sénilité. Sa tête bat la chamade. Une nuit de l'hiver 1931, il échappe à la surveillance de son épouse pour aller voir l'heure à l'horloge du beffroi.

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Un coup de froid lui est fatal. Il meurt le 31 janvier 1932, à l'âge de 64 ans."

M. Limouzin

Du blog de Francis Richard :

      "Les trois légendes en question se passent toutes trois dans un microcosme, celui de Meymac et de Siom, que connaît bien ce natif de Viam, située un peu plus au nord dans le département de la Corrèze.

 

Une femme, née en 1923, raconte un épisode de la vie de son grand-père. Né en 1867, il est cordonnier à 20 ans parce qu'il ne fera pas de hautes études et parce qu'il est prévu qu'il en soit ainsi.

 Mais il a été initié tout jeune au violon, à 6 ans, par un Polonais, et la musique sera son luxe, son père ayant acheté pour lui, à un ignare de brocanteur, un alto, finalement l'instrument qu'il préfère, "un instrument plus grand, plus grave, plus mystérieux que le violon":

 "C'était là ce qu'il aimait le mieux au monde, l'alto, le chant, les femmes - après sa propre famille, ou peut-être plus qu'elle, les êtres de son espèce ne peuvent faire autrement. Et il collectionnerait les violons comme il collectionnait les femmes."

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Jusqu'au jour où l'absinthe se révéla "une fée bien plus puissante que la musique et les femmes"...

 Dans les années 1920, en rentrant d'une noce, où il a joué de son alto, alors qu'il est fatigué et passablement éméché, il rentre par la forêt de Sauziat et est suivi par une horde de loups à qui il joue de la musique..."

 

http://www.francisrichard.net/article-trois-legendes-de-richard-millet-121232821.html

 

Ivon